Avouons-le : si les cyberattaques avaient une mascotte, elle s’appellerait “Pièce_jointe_finale_v2_def.pdf.exe”. Bonne nouvelle : nul besoin d’une armée de hackers éthiques pour muscler votre sécurité informatique. Cinq gestes simples, appliqués avec rigueur, changent radicalement la donne. Sérieux… avec une pointe d’humour pour faire passer la pilule (c’est validé par Mounir, notre expert cybersécurité et champion du bon sens).
1. Mots de passe solides… et MFA obligatoire
Un mot de passe doit être long, unique et imprononçable pour un humain normalement constitué. Préférez une phrase secrète (4–5 mots aléatoires), stockée dans un gestionnaire de mots de passe. Et surtout : un mot de passe différent par service.
Ajoutez systématiquement l’authentification multifacteur (MFA) : application d’authentification ou clé de sécurité (plutôt que le SMS), et activez l’anti-“push fatigue” (validation par numéro ou code).
Le conseil de Mounir : “Si vous pouvez retenir un mot de passe complexe sans gestionnaire, il n’est pas assez long. Et sans MFA, considérez votre compte comme déjà compromis.”
À mettre en place dès cette semaine :
- Gestionnaire d’entreprise (coffres partagés, récupération d’urgence).
- MFA partout : messagerie, VPN, Microsoft 365, Azure, outils SaaS, accès administrateur.
2. Sauvegardes régulières + PRA testé (pas juste rédigé)
Aucune cybersécurité n’est parfaite. La résilience se joue dans la sauvegarde et le Plan de Reprise d’Activité (PRA).
Règle d’or 3-2-1 : 3 copies, 2 supports différents, 1 copie hors ligne/immuable. Chiffrez vos sauvegardes, segmentez le réseau de sauvegarde, testez la restauration au moins trimestriellement. Définissez vos RPO/RTO (combien de données pouvez-vous perdre ? en combien de temps redémarrer ?).
Le conseil de Mounir : “Une sauvegarde non testée = pas de sauvegarde. Planifiez des restaurations “surprise” et mesurez le temps réel.”
À mettre en place :
- Sauvegardes immutables et hors domaine (air-gap logique).
- Runbook PRA pas-à-pas, rôles, contacts, accès hors-crise.
- Tests de bascule et de restauration documentés.
3. Limiter les accès : moindre privilège et Zero Trust
Les attaquants adorent les comptes “admin global”. Appliquez le principe du moindre privilège (RBAC), la séparation des tâches, les accès temporaires (JIT) et la revue trimestrielle des droits. Segmentez le réseau (postes utilisateurs ≠ serveurs ≠ sauvegardes) et imposez des règles Conditional Access (MFA renforcé, géolocalisation, device compliant).
Le conseil de Mounir : “Un compte admin permanent est une porte ouverte. Créez des comptes d’administration séparés et n’accordez les droits élevés que le temps nécessaire.”
À mettre en place :
- IAM centralisé (groupes, rôles, approbations).
- Segmentation (VLAN, micro-segmentation si possible).
- Journalisation des accès sensibles et alertes en temps réel (SOC/EDR/SIEM).